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Le 1er janvier 1980, un incendie criminel cause la consternation dans une petite ville minière du nord du Québec. Quarante-huit personnes, rassemblées pour fêter le jour de l’An, y trouvent la mort. Quarante et une personnes meurent sur-le-champ et sept autres décèdent suite à leurs brûlures. Un tel évènement a marqué profondément la population de Chapais, qui comptait à l’époque une population de trois mille cinq cents habitants. Ce drame a entraîné des changements majeurs aux lois sur la sécurité dans les édifices publics et la création de deux centres de traitement des grands brûlés au Québec. Mais qu’en est-il des survivants? Quels furent les impacts de l’incendie sur les individus et sur la communauté éloignée?
Plus de vingt ans après la catastrophe, une chercheure en service social prend la route pour rencontrer les victimes directes, les endeuillés et les intervenants de tous horizons, afin de recueillir leurs témoignages. Comment ont-ils pansé leurs plaies à une époque où il n’y avait pas de procédures d’intervention en mesures d’urgence? Cela et bien d’autres choses se retrouveront dans les documents d’archives, les paroles rapportées de ces personnes parfois partagées entre la colère et la réconciliation. Les Chapaisiens ont dû déployer une énergie féroce pour survivre. Leur expérience nous éclairera sur les enjeux du rétablissement après une telle tragédie. Le quarantième anniversaire en 2020 constitue une occasion privilégiée pour transmettre ces découvertes et les recommandations conséquentes.