La science du langage a admis en principe depuis l’avènement du structuralisme au début du XXe siècle qu’une langue est un système symbolique d’évocation de l’expérience où, par définition, tout se tient ; et qu’une méthode d’appréhension adéquate devrait parvenir à en expliquer l’organisation et le fonctionnement en vue d’en faire progresser l’intelligence, d’en faciliter la compréhension et d’améliorer la didactique de son usage.

Cependant, au terme d’un siècle de cheminement, force est de constater que cette prise de position n’a encore eu qu’une incidence mitigée sur la description du système conceptuel qui régit la formulation du discours : en pratique, l’analyse reste souvent enlisée dans une tradition qui maintient la sédimentation historique d’une pratique pédagogique parfois étrangère à la justification scientifique.

Ce précis exploite une méthode d’analyse des structures conceptuelles fondée sur les paramètres de la psychosystématique du langage pour rendre compte du fait que tout mot est le signe d’un concept qui relève d’un système de représentation fonctionnel, et dont la valeur est relative à celle de tous les autres produits de ce système. On y expose une analyse des notions et des rapports qui structurent les parties du discours du français – le nom, le pronom, le participe, le verbe infinitif, le verbe personnel, l’adjectif modal (dit adverbe), le coordonnant et la préposition – et une définition de leur rôle dans la formation des phrases qui articulent la logique naturelle du discours. L’objectif est de promouvoir une démarche scientifique susceptible d’alimenter une pédagogie conséquente.